« Il y a 50 ans, si on m’avait dit que je me retrouverais ici avec vous aujourd’hui, je ne vous aurais pas cru. Je ne pensais pas que ça allait devenir aussi gros. Je voulais juste avoir ma petite business », a lancé le fondateur, jeudi après-midi, aux nombreux employés réunis dans la cafétéria bondée de l’usine alors qu’on soulignait les 50 ans, jour pour jour, de Doucet Machineries.
L’idée de démarrer son entreprise lui est venue à un certain moment alors qu’il travaillait chez Lessard Machineries. « Ça a pris du temps avant que je me lance. Tellement que mon épouse m’a prévenu : tu pars ça ou tu n’y penses plus », a-t-il raconté.
Tout commence donc en 1974, une grosse année pour Gilles Doucet. « J’ai cessé de fumer, j’ai démarré mon entreprise et je suis devenu père pour la première fois. »
Le fils Pascal a donc le même âge que l’entreprise. Depuis 2008, Pascal (vice-président – ventes) et Danny Pelletier (président-directeur général) dirigent l’entreprise.
À ses débuts, Gilles Doucet fabriquait des pièces de maintenance pour les industries du village, pour les agriculteurs et pour les entrepreneurs généraux.
À la fin des années 1970, le tissu économique de Daveluyville se composait majoritairement d’entreprises qui travaillaient le bois. À leur demande, Gilles Doucet a commencé la fabrication de machineries pour le bois. « À force de travailler avec les industries du village qui me demandaient de développer de la machinerie, cela nous a amenés à faire ce qu’on fait aujourd’hui », a-t-il souligné.
Doucet Machineries se spécialise ainsi dans la conception de solutions automatisées pour les entreprises œuvrant dans la deuxième transformation du bois, comme les fabricants de meubles, de portes d’armoires, d’escaliers, de portes et fenêtres et de matériaux de construction. L’entreprise conçoit, fabrique, automatise et intègre des machines spécialisées.
« Un de mes meilleurs coups »
Gilles Doucet a vécu, en 1980, une expropriation nécessaire à la reconstruction du 2e rang. Il inaugurera sa nouvelle usine cette année-là à l’emplacement actuel sur le 6e rang. Le bâtiment a subi, au fil des ans, plusieurs transformations qui ont fait passer sa superficie de 6000 à 56 000 pieds carrés.
La croissance de l’entreprise, Gilles Doucet l’attribue notamment à Élieude Pelletier (le père de Danny) qu’il rencontre grâce à une annonce dans le journal Les Affaires et qui deviendra son associé en 1984. « M’associer avec lui a été un de mes meilleurs coups, a-t-il confié. C’était un visionnaire. C’est grâce à lui qu’on a pu si bien développer l’entreprise. Il a une grande part de responsabilité dans le succès de Doucet Machineries. »
Le fondateur est fier des réalisations de l’entreprise et n’a pas manqué de saluer l’engagement des employés. « C’est grâce à vous tous si l’usine est rendue là où elle se trouve aujourd’hui. »
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