L’objectif ultime de Waste Robotics est de rendre les centres de tri presque autonomes, explique Éric Camirand, président-directeur général et cofondateur de Waste Robotics.
«Les robots vont vraiment aider à régler un problème majeur, qui est la gestion des matières résiduelles partout sur la planète.»
La démonstration d’un système de tri destiné au marché de la construction/démolition est assez éloquente. À partir de capteurs sophistiqués, les trois bras robotisés regroupent par catégories les matériaux qui défilent sur un tapis. Par la forme des objets, même leurs compositions chimiques, ils peuvent faire la différence entre du plastique, du bois et de la brique par exemple.
Des pinces robustes et agiles permettent de soulever et trier des morceaux de 40 livres. L’intelligence artificielle est pour sa part en mesure d’évaluer la meilleure façon de saisir l’objet dans un flux aléatoire.
Une cinquantaine de ces systèmes ont été vendus dans le monde jusqu’aux États-Unis, en Europe et en Australie, mais aucun dans la région pour l’instant. Des discussions sont présentement en cours toutefois.
L’entreprise de 30 employés veut maintenant ouvrir les valves. Le développement des affaires en Europe est une priorité, et un déménagement dans des locaux trois fois plus grands permettra prochainement d’être plus à l’aise.
La valeur d’un système automatisé varie entre 300 000$ jusqu’à 2 millions $. Éric Camirand n’en démord pas, ses robots sont les meilleurs du monde.
«Nos compétiteurs utilisent seulement une caméra, nous on a trois caméras qui voient des choses différentes. Déjà au niveau de la reconnaissance, c’est beaucoup plus solide. Et la majorité de nos compétiteurs vont avoir une succion, mais tu ne peux pas lever une brique avec une succion. Tu ne peux pas ramasser des roches ou du bois. Eux sont limités au plastique et au papier. Nous, on focusse vraiment sur les charges lourdes.»
Croissance
«On a des objectifs de croissance qui sont de l’ordre de 150, 200% par année pour les cinq prochaines années. Aujourd’hui, c’est une moyenne entreprise. Nos ambitions, c’est que ça devienne très gros. Le marché est incroyable», poursuit M. Camirand.
En se basant davantage sur l’intelligence artificielle, le travail des trieurs sur les tapis deviendrait caduc, ce qui permettrait aux employés de se concentrer sur d’autres tâches moins dangereuses et moins difficiles, a-t-il mentionné en conférences de presse.
Les besoins sont grands selon l’entreprise, qui se base sur des données de la Banque Mondiale. La production mondiale de déchets pourrait augmenter pour atteindre 3,4 milliards de tonnes en 2050, selon des données citées par l’entreprise dans un communiqué de presse.
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