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Noovelia a été fondée en janvier 2019, fusion de trois entreprises aux activités complémentaires. Les deux plus importantes, Divel et Epsilia, se consacrait pour l’une à la conception et à la fabrication de véhicules industriels autonomes (AMR/AGV), pour l’autre au développement de logiciels de gestion de production et de stocks basés sur la traçabilité agroalimentaire. En 2018, Divel avait contribué à la création de la Chaire de recherche pour la navigation intelligente des véhicules industriels autonomes de l’UQTR, qui a procuré au projet une quarantaine de stagiaires universitaires.
Un premier prototype de véhicule autonome, développé par la chaire et Noovelia, a été achevé en 2019.
Sur cette base technologique, l’entreprise de Louiseville a lancé le développement de deux robots mobiles autonomes : une plateforme mobile de transport de charge et un chariot élévateur.
« Il fallait avoir des logiciels et des équipements qui étaient adaptatifs et flexibles. C’est pourquoi on a décidé d’aller avec notre chaire de recherche et de développer nos propres algorithmes de navigation. »
— Stéphane Elliott, vice-président du développement des affaires de Noovelia
Navigation naturelle
La plateforme de manutention et le chariot élévateur partagent à 80 % la même infrastructure interne et les mêmes fonctionnalités.
Pour ces deux appareils, Noovelia et la chaire de l’UQTR ont développé un système de « déplacement par navigation naturelle », c’est-à-dire qu’ils s’orientent eux-mêmes en repérant les éléments de leur environnement.
« C’est le véhicule qui décide où il va, décrit Stéphane Elliott. On lui met des capteurs lasers pour qu’il soit en mesure de suivre son environnement, de voir à quel endroit il se situe. »
Une carte des lieux lui est mise en mémoire. « Il connaît la destination où on veut qu’il s’en aille, et à partir de là, c’est lui qui choisit son chemin. »
Conçu et fabriqué au Québec
Le chariot élévateur est en mesure de soulever et de déposer une charge au sol, en hauteur, dans des zones étroites ou sur des convoyeurs.
Sa charge utile peut atteindre 5000 lb (2268 kg), soit presque le double de la plupart des chariots des concurrents, indique Stéphane Elliott. « On l’a fait pour être dans une gamme un peu à part », dit-il.
« Étant donné qu’on est propriétaire de la technologie, on est en mesure d’adapter autant notre programmation que notre véhicule, ou encore son outillage. »
C’est également pour se différencier que l’entreprise a soigné le design industriel de ses produits, qu’elle a confié à la firme Novo, de Trois-Rivières.
« Il y a quand même des pièces qui proviennent de l’Asie, mais la conception, la fabrication et le développement logiciel sont à 100 % québécois », informe Stéphane Elliott.
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