Les conseils de quatre gestionnaires sur l’innovation

Comment permet-on à l’innovation de prendre sa place, en entreprise ? Comment naît-elle, quel chemin emprunte-t-elle ? Qu’est-ce qui la fait fuir ? Quatre gestionnaires se confient sur leurs stratégies et leurs méthodes pour la stimuler au sein de leurs équipes.

Valeur ajoutée et liberté d’expression

De façon formelle et informelle, l’innovation fait son chemin de diverses manières chez Latitude Management, un cabinet d’avocats spécialisé en prévention du harcèlement au travail fondé en 2019 qui compte une quarantaine d’employés. Par des sondages mensuels et annuels, la direction aime faire des entrevues dirigées pour prendre le pouls des troupes. Comment est le niveau de stress ? Est-ce qu’il y a bien de la valeur ajoutée dans les tâches ? Les gens se sentent-ils épanouis, heureux ? « On aime qu’il y ait un grand niveau de sécurité psychologique, dit Sophie Roy-Lafleur, directrice, talent et culture, chez Latitude Management. Chacun doit sentir que c’est OK de faire des erreurs. » Pour permettre à tous de s’exprimer et d’éprouver du plaisir au travail, Mme Roy-Lafleur parle avec enthousiasme d’un comité original très actif : le comité pâtisseries ! « En rotation, chacun apporte les lundis des viennoiseries, qu’il cuisine ou qui proviennent de sa boulangerie locale. C’est une occasion de partage et de rencontre. »

Agilité et autonomie

De 4 personnes en janvier 2015, UgoWork, une entreprise qui se spécialise en électrification des véhicules industriels, est passée à 70. Cette croissance impressionnante ne s’est pas faite sans innovations, raconte Marc-Olivier Lacerte, ingénieur mécanique principal chez UgoWork. « Les problèmes de nos clients sont au cœur de nos discussions, dit-il. On commence toujours par se demander quelle est la souffrance, d’où elle vient, et on fait du terrain pour s’assurer qu’on a bien compris. » Le fait de travailler en petite équipe – « dynamique et très agile », précise M. Lacerte – permet de déployer les bonnes compétences et les meilleures aptitudes au bon endroit. « Quand on embauche, on s’assure que la personne ait le fit social qu’on recherche, qu’elle soit passionnée, volontaire, engagée, qu’elle soit en mesure d’accepter de faire des erreurs, qu’elle soit à l’écoute et qu’elle s’implique. » Les généralistes sont préférés aux spécialistes et le volet humain, tout comme l’autonomie, est essentiel. « Ça prend une synergie », note M. Lacerte.

Idéalisme et communication

« On se permet d’approcher un problème en étant d’abord idéalistes : s’il n’y avait aucune contrainte, quelle serait la solution idéale ? » C’est ainsi que naît l’innovation à l’Unité de travail pour l’implantation de logement étudiant (UTILE), une entreprise d’économie sociale spécialisée dans la construction de logements étudiants, explique Eric Voizard, directeur du développement immobilier. La vision « idéaliste d’abord, pragmatique ensuite » permet de se concentrer sur le problème et ses vrais enjeux – plutôt que de s’empêtrer dans les détails. « On essaie d’éviter de trop penser aux détails liés au contexte, de réduire le bruit, précise-t-il. On trouve d’abord une solution pour l’essence du problème et dans un deuxième temps, on pense aux détails de sa mise en œuvre. » Selon lui, l’exemple doit venir d’en haut : toute l’organisation, y compris la haute direction, veut sortir des sentiers battus. « L’innovation ne peut pas se faire en huis clos », dit le directeur du développement immobilier de l’UTILE, en soulignant l’importance de la communication et de la planification.

Recherche et créativité

Pour un géant comme Danone, qui offre entre autres les marques Activia, Oikos et Silk, l’innovation est développée autour de directions stratégiques qui partent de la mission et des valeurs de l’entreprise, explique Geneviève Bolduc, directrice principale de l’innovation et de la stratégie de portefeuille chez Danone Canada. 

 

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